12/08/2016

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L'Isthme de Courlande est inscrit au Patrimoine Mondial de l'UNESCO : orienté Nord / Sud Ouest , il fait 98 kilomètres de long.
La partie Nord, sur 51 kilomètres, appartient à la Lituanie, alors que la partie Sud n'est pas accessible. Elle appartient à la Russie et est située dans l'enclave de Kaliningrad.
Large de 400 mètres à 3,5 kilomètres, cet isthme est majoritairement en sable, recouvert de forêt où il est strictement interdit de pénétrer : la police veille.  Quelques chemins sont autorisés près des villes ou des lieux touristiques.

Pour y  accéder il faut prendre le bac. Car rien ne rattache cet isthme à la terre : un chenal de 500 mètres le sépare du continent. 

L'accès au parc est payant : c'est notre participation à l’entretien de cet isthme fragile qui nécessite de nombreuses interventions humaines pour résister aux aléas climatiques. 
L'ensemble de l’île est un parc naturel protégé.

NIDA est la ville balnéaire la plus au sud de la partie Lettone.
La ville est interdite aux voitures, sauf aux locaux.

 

 

 

Les maisons rouges et bleues des pêcheurs accueillent maintenant les touristes.

 

Les girouettes, apparues au 19ième siècle, sont le symbole de l'isthme. A l'origine c'était un système de marquage et de contrôle des bateaux de pêche. Elles représentent les écussons des villages : noir et blanc côté isthme, rouge et blanc côté mer. S'y ajoutent les symboles identitaires.

Le Tik Pas Jona est un restaurant spécialisé dans les poissons fumés. Nous avons craqué pour deux poissons (7€ pièces !) dont un fishcat (poisson chat). Ce fut un régal.   

Puis une promenade digestive et pause sur un banc en compagnie de Vytautas Kernagis : un chanteur qui était très apprécié (1951- 2008).

Savez-vous où nichent les cormorans ? Et bien avant de venir dans cette région, je ne le savais pas et ne m'étais pas posé la question. Naïvement, je pensais qu'ils restaient au bord de l'eau, sur un rocher ...

Pas du tout ! Ces gros oiseaux nichent ... au sommet des arbres. Et en général tous au même endroit. Le résultat est étonnant. 

Ça crie, ça piaille, c'est à qui fera le plus de bruit pour attirer une femelle ... et ça pollue. 
Cette colonie compte environ 4 000 cormorans. Le guano qu'ils rejettent tuent les arbres. Alors une fois ceux-ci morts, ils déménagent sur d'autres, abandonnant le lieu sinistré.

 

Pour le retour, sur le continent, il faut prévoir une bonne heure d'attente à l'embarquement :  dans la journée , il en est arrivé des touristes qui veulent rentrer chez eux le soir venu !

 

Plus de photos

 

 

11/08/2016

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Cette ville fut fondée au XIIIe siècle par les Chevaliers Porte Glaive.
Il fallait bien christianiser, de force, cette région !

Elle se développa lorsque le tsar Alexandre III décida d'y faire un grand port militaire à la fin du XIXe siècle.

Sur Valdemara iela, passe la seule ligne de tramway de la ville. Elle est la plus vieille ligne du pays, le matériel est d'époque, mais il roule  !

L'extérieur de l'église de la Sainte Trinité / Liepājas Sv. Trīsvienības baznīcas (1758), demanderait à être restauré.
Le "baroquissime" portail, en mauvais état,  est de plus dénaturé par une "superbe" marquise.
J'enverrai bien l'abruti qui a eu cette lumineuse idée ... au goulag ! Nan mais ...

Et bien sûr, à l'intérieur ... vidéos et photos sont interdites ! Mais de quoi ont-ils donc peur ?
En jouant au chat et à la souris avec les deux surveillantes, j'ai pu mettre ces deux photos dans le boitier !
L'intérieur rococo est riche en dorures.

L'église accueille régulièrement des concerts car son orgue possède 7000 tuyaux.

 

Le marché couvert  Saint Pierre, 1910, de style néo-mauresque, ne nous vit pas nous y attarder : les chiens y étant interdits et le tonnerre grondait.

 

L'église catholique Saint Joseph était fermée. Liepājas Svētā Jāzepa Romas katoļu katedrāle

La visite s’arrêta là : mon pied droit commençait à me faire mal et la pluie nous obligea à nous abriter !
Mince ... on le sait qu'il pleut dans ce pays ... alors pourquoi être partis sans parapluie ?

Étant en avance sur notre programme de la journée nous allâmes dans la banlieue de LIEPÃJA à KAROSTA
Ce bâtiment de briques rouges construit en 1900 devait être un hôpital.

Avant même d'être terminé, il devint ... une prison militaire !!!
ici l'on punissait les soldats désobéissants.
Ses premiers pensionnaires furent les marins de la révolte de 1905 : la mutinerie des marins du cuirassé Potemkine.

Notre guide racontait la même histoire en letton, puis en russe et enfin en anglais, et ce toutes les heures ! Avec un accent très prononcé (russe ?) et un incroyable débit : d'autres personnes écoutant la visite en anglais, ne comprirent rien du tout.
Devant nos têtes, le guide demanda si nous le comprenions, la réponse fut "non".
"Est ce que mon anglais est mauvais? " 
Bon c'est vrai que notre anglais est très, mais alors très limité. Mais devant le ton sec et cassant du presque geôlier, qui n'avait qu'une envie, celle de rentrer au plus vite chez lui, notre réponse diplomatique fut bien entendu : "non, c'est notre anglais qui est mauvais".
Idem pour les autres personnes qui parlaient pourtant un très bon anglais.
Dès fois qu'il nous oublie dans une cellule.

 

 

 

 

 Dans cette prison, sous l'occupation allemande, on tortura et on tua. Et même après, car elle ne ferma qu'en 1997.

Pour 17 €/personne, vous pouvez passer une nuit sur place, dans une cellule.
Pour ce tarif vous aurez un lit à même le sol, pas de matelas ... hé ho, c'est une prison, pas un hôtel !

Vous serez réveillé toutes les  heures, avec fouille, interrogatoires musclés , bousculés...
Des latrines douteuses ... que vous ne pourrez utiliser qu'une fois par 24 heures ... et seulement quand le gardien l' aura décidé ... et pas plus d' une minute .
Pour votre toilette : elle sera effectuée sous la surveillance du maton et pas plus d' une minute là aussi. Non mais, vous n'êtes pas seul ...  ! 
Alors ? Tenté par l'expérience ?

 

Si vous trouvez cela trop confortable, vous pourrez toujours méditer dans cette cellule qui, une fois la porte fermée, vous met dans le noir total ! C'est ainsi que l'on isolait et calmait les fortes têtes.
Un jeune couple entra "pour voir". Le sourd claquement de la lourde porte métallique et du verrou poussé nous fit frissonner.

Pour les groupes de plus de 10 personnes, il est possible de vous organiser des "expériences" plus extrêmes : ils ont un certain savoir faire !!!

Autrefois ceux qui étaient hébergés là n'avaient qu'une envie : en sortir.
En cas d'évasion, le prisonnier repris était fusillé.

Aujourd'hui des touristes payent pour revivre cela !!!

C'est avec plaisir que nous retrouvâmes la pluie et le ciel plombé, mais qui paraissait oh combien lumineux.
Cette visite ne nous a pas laissés indifférents : des gens ont été emprisonnés, torturés, ont souffert et sont morts en ce lieu.
C'est assez perturbés que nous avons rejoint le camping-car. 

 

En quittant la ville, toujours sous la pluie, il nous fallut traverser ce pont tournant avec sa route en bois.

Autres vues du pont Kalpaka.

 

11/08/2016

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Pour arriver au vieux centre ville de Kuldīga on traverse la Venta par un pont de briques rouges construit en 1874.

Cette rivière possède une cascade. Si elle ne fait que  2,10 m de haut,  elle se targue d'être la plus large d'Europe : 249 mètres.
Les saumons remontent la rivière.
Sur la gauche, une île artificielle devait servir à la construction d'un pharaonique projet de canal partant de la Venta et devant permettre de relier la Baltique à la mer Noire !
Finalement, le projet le plus sage, fut d'en faire la plage de la ville. 

Kuldīga est un lieu de séjour privilégié des Lettons. Il fait bon se promener dans ces rues qui gardent le charme du passé. Fondée par des allemands (les chevaliers teutoniques, venus christianiser de force les habitants de ces contrées), elle fut la capitale du duché de Courlande.

Sur la place principale : Ratslaukums, l' hôtel de ville, construit en 1860, dans un style Renaissance italienne !
La maison marron (XVIIe ) aux volets jaunes est devenue l'office du tourisme.

Sa cave, autrefois une prison, héberge le restaurant Pagrabiņš

Liepãjas iela est la rue piétonne qui concentre l'animation du centre ville. Il y fait bon flâner, surtout lorsque le

 

soleil est présent.

 

 

 

 

 

Cette maison allemande à colombages, transformée en habitation, fut la pharmacie du Duc Jacob (Hercoga Jekaba Aptieka)

Le parc, vallonné, situé entre la vieille ville et la rivière Venta, propose d'agréables promenades.

 

Les statues de Livija Rezevska animent le parc où se dressait autrefois une forteresse.

Les deux marteaux de ce panneau = les jours travaillés. 

 

 

 

09/08/2016

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RIGA, capitale de la Lettonie, est située sur les rives du fleuve Daugava, qui se jette dans le golf de Riga, sur la mer Baltique. Elle est classé au Patrimoine Mondiale de l'UNESCO.

Elle fut la troisième plus grande ville de Russie et le plus grand port de commerce du bois (1860).
La seconde guerre mondiale la laissa dévastée.
Le "vieux" centre ville s'étale sur un kilomètre de long et 0.6 kilomètre de profondeur le long du fleuve.
Piétonnier, peu de voitures ont le droit d'y circuler.
Les hommes tiennent à leur passé et Riga, qui fut ravagée lors de la dernière guerre, a été formidablement restaurée et remise à l'identique de ce qu'elle était avant ce désastre.
Ce fut un grand plaisir que de parcourir ce "vieux" centre ville en allant de ruelle en ruelle et en oubliant totalement que tout avait été refait.
C'est dans cette ville que nous avons vu le plus de bâtiments Arts Nouveaux.

Après avoir laissé le camping-car au port de plaisance, nous passâmes devant l'ancien château qui sert aujourd'hui de résidence et de lieu de travail au Président de la République.

 

A l'extrémité de la place du château : l'église de Notre Dame des Douleurs.(1783-1785)

 

Une des grandes places de l'ancienne ville : la Doma laukums (place du Dome). Le bâtiment ocre, parfaitement restauré, est l'ancienne bourse.

Il abrite aujourd'hui un musée d’œuvres artistiques. Entre chaque fenêtre : des divinités.

 

Chaque ruelle nous apporte son lot de beaux bâtiments.

 

Sur une place, un artisan expose ses œuvres de granit. Au fond du jardin cela aurait pu être sympa, les gamins auraient adorés monter dessus,  mais la surcharge occasionnée n'aurait surement pas plu au camping-car !!!

Le plus célèbre bâtiment de Riga se trouve sur la place de l'hôtel de ville : la Maison des Têtes Noires.

Ce bâtiment Néerlandais de style renaissance, de nombreuses fois remanié au cour des siècles, ne trouva son apparence définitive qu'au 19° siècle. Fortement endommagé pendant la dernière guerre, les soviétiques le dynamitèrent en 1948 et firent un jardin à sa place.
Il ne fut reconstruit qu'entre 1995-1999. Il abrite l'office du tourisme et un musée.
L'originel, construit en 1334 pour la Grande Guilde, fut loué à la Guilde des Têtes Noires en 1477.

Surprise : sur la place, (à droite) la statue de  Roland de Roncevaux. Après les guerres contre les Saxons, il symbolisait dans toute l'Allemagne du Nord le pouvoir judiciaire et la liberté des villes médiévales. Les Allemands édifièrent sa statue en 1896.

Le  nom de la Guilde des Têtes Noires Noires provient de son saint  patron, Saint Maurice, représenté sous les traits d'un Maure. Elle regroupait des marchants et armateurs célibataires, ces derniers n'ayant pas accès à la Grande Guilde.

 

Les 4 statues sont les originelles. Elles avaient été mises en lieu sûr avant la destruction du bâtiment.

 

Avoir un chien, nous a privé des visites de l'intérieur des bâtiments. Un extraordinaire blog où l'intérieur des Têtes Noires est visible. Rappelez vous que tout a été reconstruit de 1995 à 1999. 

Sur le coté de l'église Saint Pierre, se trouve cette statue des musiciens de Brême. C'est un cadeau de la ville de Brême effectué en 1990 pour marquer la coopération culturelle et économique entre les deux villes.
Frotter le museau de l’âne porte bonheur ... alors on frotte les 4 museaux afin d'avoir 4 fois plus de chance.

Mais que fait ce Hot Rod sur le trottoir ? C'est juste de la pub pour la boutique de restauration rapide devant laquelle il stationne.

La Petite Guilde (à gauche) regroupait les artisans, alors que la Grande Guilde (à droite),  était réservée aux riches commerçants et marchands.
Aujourd'hui la Petite sert de lieu de conférence, voire de discothèque (!), alors que la grande abrite l'Orchestre Philharmonique  de Riga.

 

Un marchand Letton, n'ayant pas été admis à la Guilde, car fortement dominée par les marchands allemands, fit construire, juste en face, ce bâtiment aux deux chats. 

Pour exprimer son mépris, les chats montraient leurs derrières à la Guilde.
Procès ... retournement des chats ... et admission du marchand à la Guilde !

Glacky adore les peluches. Non, il ne les abîme pas. Il est juste comme un gamin avec les siennes. Il est tombé en arrêt devant celles ci. Et nous avec. Celle de droite est montée dans le camping-car. Elle accueille maintenant les visiteurs, en notre demeure. A la grande déception de Glacky, qui a bien compris que celle là n'était pas pour lui.

 

 

 

 

09/08/2016

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La forteresse de CĒSIS fut bâtie en 1209 sur la hauteur par les Porte-Glaive (Chevaliers de Livonie). Elle devint leur capitale.
Au 14e siècle la ville s'est développée à ses pieds.
Ivan le Terrible mis la forteresse à sac en 1577, après que ses 300 défenseurs se soient fait sauter.
La cité est abandonnée après les différentes guerres qui ravagent ces régions.
Ce n'est qu'en 1889 qu'elle retrouve vie avec la construction de la route Riga-Pskov
Le château est restauré et consolidé au XXe siècle

 

 

 

 

Ce curieux escalier, très étroit, permet de descendre dans un cul de basse fosse.

 

 

La forteresse surplombe un vaste parc au relief vallonné.

 

 

L'église russe orthodoxe de la Transfiguration (ne se visite pas), fut construite par la famille von Sievers sur la colline, à coté du cimetière familial, après leur conversion au catholicisme orthodoxe.