11/08/2016

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Cette ville fut fondée au XIIIe siècle par les Chevaliers Porte Glaive.
Il fallait bien christianiser, de force, cette région !

Elle se développa lorsque le tsar Alexandre III décida d'y faire un grand port militaire à la fin du XIXe siècle.

Sur Valdemara iela, passe la seule ligne de tramway de la ville. Elle est la plus vieille ligne du pays, le matériel est d'époque, mais il roule  !

L'extérieur de l'église de la Sainte Trinité / Liepājas Sv. Trīsvienības baznīcas (1758), demanderait à être restauré.
Le "baroquissime" portail, en mauvais état,  est de plus dénaturé par une "superbe" marquise.
J'enverrai bien l'abruti qui a eu cette lumineuse idée ... au goulag ! Nan mais ...

Et bien sûr, à l'intérieur ... vidéos et photos sont interdites ! Mais de quoi ont-ils donc peur ?
En jouant au chat et à la souris avec les deux surveillantes, j'ai pu mettre ces deux photos dans le boitier !
L'intérieur rococo est riche en dorures.

L'église accueille régulièrement des concerts car son orgue possède 7000 tuyaux.

Le marché couvert  Saint Pierre, 1910, de style néo-mauresque, ne nous vit pas nous y attarder : les chiens y étant interdits et le tonnerre grondait.

L'église catholique Saint Joseph était fermée. Liepājas Svētā Jāzepa Romas katoļu katedrāle

La visite s’arrêta là : mon pied droit commençait à me faire mal et la pluie nous obligea à nous abriter !
Mince ... on le sait qu'il pleut dans ce pays ... alors pourquoi être partis sans parapluie ?

Étant en avance sur notre programme de la journée nous allâmes dans la banlieue de LIEPÃJA à KAROSTA
Ce bâtiment de briques rouges construit en 1900 devait être un hôpital.

Avant même d'être terminé, il devint ... une prison militaire !!!
ici l'on punissait les soldats désobéissants.
Ses premiers pensionnaires furent les marins de la révolte de 1905 : la mutinerie des marins du cuirassé Potemkine.

Notre guide racontait la même histoire en letton, puis en russe et enfin en anglais, et ce toutes les heures ! Avec un accent très prononcé (russe ?) et un incroyable débit : d'autres personnes écoutant la visite en anglais, ne comprirent rien du tout.
Devant nos têtes, le guide demanda si nous le comprenions, la réponse fut "non".
"Est ce que mon anglais est mauvais? " 
Bon c'est vrai que notre anglais est très, mais alors très limité. Mais devant le ton sec et cassant du presque geôlier, qui n'avait qu'une envie, celle de rentrer au plus vite chez lui, notre réponse diplomatique fut bien entendu : "non, c'est notre anglais qui est mauvais".
Idem pour les autres personnes qui parlaient pourtant un très bon anglais.
Dès fois qu'il nous oublie dans une cellule.

 Dans cette prison, sous l'occupation allemande, on tortura et on tua. Et même après, car elle ne ferma qu'en 1997.

Pour 17 €/personne, vous pouvez passer une nuit sur place, dans une cellule.
Pour ce tarif vous aurez un lit à même le sol, pas de matelas ... hé ho, c'est une prison, pas un hôtel !

Vous serez réveillé toutes les  heures, avec fouille, interrogatoires musclés , bousculés...
Des latrines douteuses ... que vous ne pourrez utiliser qu'une fois par 24 heures ... et seulement quand le gardien l' aura décidé ... et pas plus d' une minute .
Pour votre toilette : elle sera effectuée sous la surveillance du maton et pas plus d' une minute là aussi. Non mais, vous n'êtes pas seul ...  ! 
Alors ? Tenté par l'expérience ?

Si vous trouvez cela trop confortable, vous pourrez toujours méditer dans cette cellule qui, une fois la porte fermée, vous met dans le noir total ! C'est ainsi que l'on isolait et calmait les fortes têtes.
Un jeune couple entra "pour voir". Le sourd claquement de la lourde porte métallique et du verrou poussé nous fit frissonner.

Pour les groupes de plus de 10 personnes, il est possible de vous organiser des "expériences" plus extrêmes : ils ont un certain savoir faire !!!

Autrefois ceux qui étaient hébergés là n'avaient qu'une envie : en sortir.
En cas d'évasion, le prisonnier repris était fusillé.

Aujourd'hui des touristes payent pour revivre cela !!!

C'est avec plaisir que nous retrouvâmes la pluie et le ciel plombé, mais qui paraissait oh combien lumineux.
Cette visite ne nous a pas laissés indifférents : des gens ont été emprisonnés, torturés, ont souffert et sont morts en ce lieu.
C'est assez perturbés que nous avons rejoint le camping-car. 

En quittant la ville, toujours sous la pluie, il nous fallut traverser ce pont tournant avec sa route en bois.

Autres vues du pont Kalpaka.